», « La France traîne son boulet sous la surveillance des argousins, « C'est un résumé composé de tous les attributs du 9 août, lesquels réunis forment une personnification se mouvant sur un double, « tête branlante a toujours l’air de saluer quand on le porte dans la rue, et ce mouvement ajoute encore à sa ressemblance », « La prison du Neuf-août est comme l'enfer de, « À gauche, un Monsieur que vous connaissez bien, gras, gros, etc., et qui est un des ornements obligés de tout atelier de ce genre », « Récent triomphe de la Doctrine dans la personne de M. Thiers. Dans un supplément à la livraison du 24 novembre 1831 de La Caricature, où une souscription est lancée pour payer l'amende, Philipon publie ses « croquades » faites au procès[20]. Selon Ségolène Le Men, « tout se passe comme si l'éditeur avait préparé une campagne publicitaire, en laissant ses dessinateurs introduire le motif, très discrètement, dans les planches dès le début du mois de septembre »[33], ce qui ferait de la poire un « projet artistique de groupe »[N 5] sous l'égide « entrepreneuriale »[N 6] de Philipon. Ancienne élève de l'École des Chartes, Fabienne Manière supervise un service d'archives historiques aux Archives nationales. Parmi eux, Tandis que les ministres tendent de sauver le gouvernement, la poire éclipse le soleil. Chaque semaine, un contrepoint historique de l'actualité, anniversaires, récits, devinettes : Gratuit et vous pouvez vous désabonner à tout moment. C'est sous la forme d' une poire que l'image de Louis-Philippe se fixera dans la conscience populaire[1]. La poire apparaît trois fois sur cette image : en tant que motif de la robe de chambre de Philipon, transpercée de flèches ; en tant qu'étiquette sur le serpent figurant le Journal des débats ; enfin, les oeufs du duc d'Orléans (Fanfaronus Poulotus) sont piriformes. Plus généralement, Kerr inscrit cette fertilisation croisée dans un jeu de répons auquel se livraient les artistes regroupés autour de Philipon et dont il donne les deux exemples suivants[39] : Louis-Philippe distillant la Liberté,19 mai 1831. Dans son commentaire, Philipon ajoute : Caricature calligraphique des membres du gouvernement où le visage de Louis-Philippe apparaît trois fois : de profil, comme. Eux-mêmes manquent de pain en raison de l'insécurité qui rend difficile l'acheminement des grains. Si dans Oh c’te tête de Casati l'utilisation de la poire est limitée à la tête, Mr Chose premier saltimbanque d'Europe montre une application de la métaphore à tout le corps[67]. Certes ! Elle fut soudée à son sujet ; l'homme et le fruit devinrent inséparables », « l'image mentale qui vient immédiatement à l'esprit à l'évocation de la monarchie de juillet, une image née comme un schéma caricatural du visage à la mâchoire épaisse du roi Louis-Philippe, qui devint l'emblème de la période, en acquérant des connotations aussi douteuses que le conservatisme, la médiocrité, l'étroitesse d'esprit et le manque de fermeté ou de principe », « Elle a connu en son temps un succès prodigieux dont nous percevons encore l'écho : pour une bonne partie des Français, elle demeure pratiquement la seule image associée à la, « cet acharnement pousse les satiristes à envisager des procédés détournés pour anticiper une interdiction ferme de représenter le roi », « prendre la ressemblance, et non la personne, de celui qui en est l'âme, le chef », « le pouvoir, [qu'il] représente par un signe, par une ressemblance qui peut appartenir aussi bien à un maçon qu'au roi, mais [qui] n'est pas le roi », « L'idée n'était plus de faire entrer le spectateur, par le biais du manuscrit et du croquis, mais d'afficher un acte de provocation avec un titre en très gros caractères, « les poires », qui remplaçait le calembour sur les « croquades », « pour faciliter l'intelligence [du] procès à ceux qui ne la connaissaient pas », « qui le premier trouva entre une poire et la face large par la base, étroite et arrondie par le haut du roi-citoyen une ressemblance séditieuse », « tout se passe comme si l'éditeur avait préparé une campagne publicitaire, en laissant ses dessinateurs introduire le motif, très discrètement, dans les planches dès le début du mois de septembre », « émulation [...] qui fait naître la faveur du public », « le plus connu des emblèmes que les collaborateurs des journaux de Philipon lui ont emprunté ou s'empruntaient entre eux », « non pas [des] similarités, mais [des] équivalences qui [lui] permettent de voir la réalité comme s’il s’agissait d’une image, et une image comme une réalité », « légitime sentiment de vanité paternelle », « la séquence temporelle fut association → ressemblance et non ressemblance → association ; la ressemblance à une poire de Louis-Philippe fut le résultat et non la cause de l'identification [faite par Philipon] », « injustifiée et indissoluble, arbitraire et faisant autorité », « de la nature du monde, mais d'une opération de, « de toutes les grandeurs et de toutes les formes », « l'emblème du mépris des jeunes étudiants pour le monarque régnant », « faire comprendre au peuple tout ce qu'on voulait », « condensation jusqu’à l’ablation, [d]’exagération jusqu’à la difformité, [d]e déplacement jusqu’à l’inversion », « la convergence graphique des trois éléments constituant la monarchie de Juillet : sa base sociale, son idéologie et son souverain », « la synthèse d'un épicier étroit de la tête et d'un ventru gras du bas, le bourgeois se dessine [...] tout naturellement selon une silhouette piriforme », « l'affectation ultérieure à Louis-Philippe de semblable rondeur indique, s'il en était besoin, la perception sociale qu'avait et que voulait diffuser du, « convergence thématique du bourgeois et du juste-milieu, de l'homme et de l'idée », « la convergence de leur représentation », « comme le bourgeois et le juste-milieu, à une dégradation piriforme », « Elle représente un homme dans l'immense bouche duquel repose la partie supérieure d'une échelle qui descend jusqu'à terre ; les échelons sont couverts de valets occupés à brouetter, dans l'avaloir de, « Ces jours-gras, deux Paillasses, portant une masse informe comme une vessie, une brioche, une poire, ou tout autre objet de pyramidale apparence, le public se confondait en commentaires sur la nouvelle mascarade ; jusqu'à ce qu'ayant remarqué la boue qui le couvrait, on pensa que ce devait être le Juste-Milieu, « Prosternez-vous, épiciers, devant ce pot de mélasse, « L'aspect général de ce croquis présente la forme d'une énorme poire. Pseudo catalogue de joujous politiques de la Maison Philipon et Cie. Différents symboles de répression s'abattent sur le peuple, parmi lesquels des poires. C'est ainsi qu'à 13 heures, la famille royale abandonne définitivement Versailles pour la capitale. Un feuillet à la plume et à l'encre, donné pour l'original des croquis ; Un fac-similé lithographique autographié par Philipon, publié le. La Fayette, tout juste réveillé, accourt et persuade le couple royal de se montrer avec lui au balcon de la cour de marbre pour apaiser les émeutiers. Aussi spirituel que Philipon ait été trouvé et en dépit de son précédent acquittement[N 3], il est condamné à six mois de prison et deux mille francs d'amende[11]. Alors il faudra condamner celui-ci qui ressemble au premier. Le vaniteux recommença de saluer en soulevant son chapeau. De cette répartition des députés par affinités datent les clivages gauche-droite qui rythment aujourd'hui encore la vie politique dans toutes les démocraties. Il note également que cet écho est doublement distordu : « Beaucoup de gens y voient l’œuvre de Daumier, une moquerie destinée à faire passer le roi pour une « poire », un imbécile. Terre de montagnes densément peuplées, elle est entourée de plaines littorales à l'ouest et à l'est, au nord par la Méditerranée et au sud par les Hauts Plateaux. ». Au total, David Kerr estime que le brassage d'idées était monnaie courante entre les collaborateurs de La Caricature, dans le cadre de ce que Philipon appelle une « émulation [...] qui fait naître la faveur du public »[37] ; le thème de la poire n'est ainsi que « le plus connu des emblèmes que les collaborateurs des journaux de Philipon lui ont emprunté ou s'empruntaient entre eux »[38]. The mental image that most immediately comes to mind at a mention of the July Monarchy is "la poire", the pear, an image that originated as a shorthand caricature of the heavy-jowled face of the monarch Louis-Philippe, but ultimately became the emblem of the period, acquiring such dubious connotations as conservatism, mediocrity, narrow-mindedness, and lack of backboneand principle. tout le monde, en le voyant, dira bien : The caricature of King Louis-Philippe as a pear is different from every other comic drawing of a man in power [...] Unlike other rulers, Louis-Philippe was so thoroughly identified with one particular graphic form, the pear, that every other comic figuration of him came to appear wrong [...] The pear stands alone. « Voici un autre croquis au bas duquel nous n'avions pas besoin d'écrire un titre. Google has many special features to help you find ⦠— C'est une simple poire, « l'épicier philippiste se frotte les mains et rit de son rire malin », « Adam nous a perdu par la pomme et La Fayette par la poire », « la meilleure qui ait été publiée en France », « commencements de forteresses que [...] la royauté mitoyenne fait élever tout autour de Paris », « Cet acrobate aux doigts crochus, que vous voyez chanceler sur la corde du pouvoir, n'est qu'une simple allégorie, une idée morale rendue matérielle, une innocente personnification du juste-milieu, « Les attributs dont [cette] décoratio[n] [est] orné[e] indiquent suffisamment le but et l'esprit de [sa] fondation, « C'est l'histoire au crayon des principales douceurs dont la France a joui jusqu'à présent sous l’œil vraiment paternel du Juste-Milieu, « À quelle sauce voulez-vous que je la mette ? Au demeurant, le même Philipon qui protestait à la barre du caractère arbitraire du rapprochement qu'il avait opéré s'autorisait, quelques mois plus tard, un « légitime sentiment de vanité paternelle »[45] en constatant la prolifération du signe de la poire, affirmant au surplus, dans une lettre de 1846, qu'il avait « prévu »[31] cette dernière. Le 5 octobre 1789, à Paris, quelques milliers de femmes mécontentes de la cherté de la vie et de la disette se rendent à Versailles auprès du roi Louis XVI. La Fayette convainc enfin Louis XVI de ratifier la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen puis de se rendre à Paris. En dépit d'une origine dénégative, ce signe a suscité un effort particulièrement intense pour. Je préparais donc ma fameuse poire ; j'en fis le croquis et la description aux débats, et je publiai le lendemain de ma condamnation et mon croquis et son explications[31]. En savoir plus, Herodote.net se développe avec le seul soutien de ses abonnés...En savoir plus. — Parce que vous avez été assez fous pour y mettre le feu. L'Assemblée est envahie et une délégation de femmes conduite par Mounier se rend auprès du roi. Le cauchemar de la poire,Casati, 12 mai 1833. À la mi-journée, le cortège arrive devant les grilles du palais cependant qu'un autre quitte à son tour la capitale. La Charge sera désormais une vérité, Vattier, avril 1831. Mais le lendemain matin, un garde de la Maison du roi, pris à partie par la foule, tue un garde national. Selon Fabrice Erre, « cet acharnement pousse les satiristes à envisager des procédés détournés pour anticiper une interdiction ferme de représenter le roi »[9]. Comme l'observe Sandy Petrey, « la séquence temporelle fut association → ressemblance et non ressemblance → association ; la ressemblance à une poire de Louis-Philippe fut le résultat et non la cause de l'identification [faite par Philipon] »[47]. Le site du journal Le Soir Plus, premier site d'information en Belgique francophone. Les thuriféraires du gouvernement trempent leur plume dans un encrier en forme de poire. Chacun brandit une arme improvisée, fourche ou pique. ⦠C'est un Juste-Milieu entre la poire et la fleur de lys, c'est une poire fleurdelisée, « l'historien manquerait un des traits caractéristiques de ce temps, qui oublierait qu'en 1832 la tête d'un artiste faillit tomber sur l'échafaud pour une caricature représentant un monument surmonté d'une poire », « Cette réception, c'est un rêve, un cauchemar, « — Pourquoi les journaux brûlent-ils ? Mr Chose premier saltimbanque d'Europe, Daumier, 1833. C'est à Fès, au Maroc, en 1438, que fut établi le premier « mellah » ou quartier réservé aux juifs. Plusieurs gardes royaux sont tués. Quelques jours plus tard, l'Assemblée constituante quitte à son tour la ville du Roi Soleil et s'installe près des Tuileries, dans la salle du Manège (en bordure de l'actuelle place de la Concorde). Version gravée sur bois du 17 janvier 1834. Il affirme que cette caricature n'attaque pas la personne du roi, qui n'est désignée ni par un nom, ni par un titre, ni par des insignes, mais « le pouvoir, [qu'il] représente par un signe, par une ressemblance qui peut appartenir aussi bien à un maçon qu'au roi, mais [qui] n'est pas le roi »[11]. En s'approchant, on reconnaît un bonnet de coton, et sous ce bonnet d'épicier, on retrouve le glorieux ministère du 13 mars, « Une poire colossale sur un piédestal bien simple, bien bourgeois ; et sur ce piédestal l'addition suivante gravée en lettres de sang 27 [+] 28 [+] 29 [(soit les, « Avez-vous fait attention à l'ornement de la tenture ? Les ghettos du Moyen Âge sont nés du souci des juifs de se regrouper pour mieux résister aux exactions et aux pogroms. Les trois portraits de la version manuscrite sont plus détaillés que dans la version publiée en 1831, tandis que le tracé de la poire est plus cursif, ce qui renforce le contraste. ». Pseudo-catalogue d'étrennes de la maison Philipon sur lequel figurent plusieurs poires, Procession carnavalesques des membres du gouvernement et de ses soutiens. Le 26 janvier 1832, la planche des croquades est à nouveau jointe à la livraison de la Caricature, « pour faciliter l'intelligence [du] procès à ceux qui ne la connaissaient pas »[30]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Dans la version publiée en 1834, les légendes des quatre images sont transcrites typographiquement. Deux lithographies de Bouquet témoignent de ce glissement : si la première assimile la poire au seul visage du roi, en jouant sur le double sens du mot « favoris »[N 9], la seconde renvoie au corps royal tout entier, pris dans sa dimension symbolique, pour représenter un système dont profitent les pépins[69]. Un garde du corps a juste le temps de crier : «Sauvez la reine !» avant d'être sauvagement tué. C'est l'émeute. La forme de la poire se retrouve dans la tête du roi, dans le bras de son fauteuil, dans la cloche, dans le visage d'un gnome siffleur et dans le soufflet[33]. Sa voiture est précédée par la foule triomphante des émeutiers qui exposent au bout de piques les têtes des gardes tués le matin même. Au plan idéologique, la poire est associée à la ligne politique du juste-milieu, formulée par Louis-Philippe en janvier 1831 : « Sans doute la révolution de juillet doit porter ses fruits ; mais cette expression n'est que trop souvent employée dans un sens qui ne correspond ni à l'esprit national, ni aux besoins du siècle, ni au maintien de l'ordre public [...] Nous chercherons à nous tenir dans un juste milieu, également éloigné des excès du pouvoir populaire et des abus du pouvoir royal[61],[62]. Ils sont désormais à la merci de la foule parisienne. -Ça c'est plus amusant que la visite du roi, se dit en lui même le petit prince. Victime de ses hésitations, le roi va se trouver prisonnier des révolutionnaires et des agitateurs parisiens. Le département nâa toujours pas la confirmation de lâouverture prochaine dâun vaccinodrome, envisagé à Rungis ou à Choisy-le-Roi. Dans une lettre de 1846, Philipon précise à quelle intention répondait cette démonstration : « J'étais certain à l'avance d'être condamné, non parce que notre image était vraiment coupable, mais parce que le hasard aidé par le tirage légal des jurés m'avait composé un jury impitoyable [...] Dans la prévision d'une condamnation certaine je voulus me venger de cette rigueur en vulgarisant par la publicité des débats [...] une image plus vive que celle pour laquelle j'allais être condamné. Ségolène Le Men relève que cette transcription accompagne un changement de destination des images : « L'idée n'était plus de faire entrer le spectateur, par le biais du manuscrit et du croquis, mais d'afficher un acte de provocation avec un titre en très gros caractères, « les poires », qui remplaçait le calembour sur les « croquades »[24]. It was welded to its object; man and fruit became inseparable. À Versailles, les Monarchiens conduits par Jean Joseph Mounier conseillent au roi de faire venir des troupes à Versailles. Cette planche est saisie chez l'éditeur, ainsi que la pierre chez l'imprimeur[5]. Philippe Régnier, Raimund Rütten, Ruth Jung et Gerhard Schneider, Mosaic: An Interdisciplinary Critical Journal, Machine législatifère de la monarchie representative, ornée de ses trois pièces principales et de tous ses menus accessoires, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Poire_(caricature)&oldid=183062940, Portail:Politique française/Articles liés, Portail:Monarchie de Juillet/Articles liés, Portail:France au XIXe siècle/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Louis-Philippe à tête de poire, marchant au côté de son fils, Série de masques caricaturant les visages des ministres de Louis-Philippe, représenté au centre par une poire, Projet décrit par Philipon comme celui d'une. La Kabylie (en kabyle : Tamurt n Leqbayel, Tamurt n Iqbayliyen ou Tamurt n Izwawen) est une région historique située dans le Nord de l'Algérie, à l'est d'Alger. Son inaction lui vaut le surnom de «Général Morphée». C'est la première caricature à subir un tel sort sous la monarchie de Juillet, qui s'était pourtant constitutionnellement engagée à respecter la liberté de presse[6]. Et enfin, si vous êtes conséquents, vous ne sauriez absoudre cette poire qui ressemble aux croquis précédents [...] Avouez, Messieurs, que c'est là une singulière liberté de la presse[11] ! Récompense honnête aux électeurs obéissans, Daumier, 1834 : représentation de « la Pensée immuable » distribuant des croix d’honneur et des croquis de poire aux épiciers qui ont bien voté pendant les élections[60]. Louis-Philippe en colleur d'affiches consacrées au mariage de la duchesse de Berry. On crie : «À Versailles !» ou encore «Du pain !». Son avocat fait valoir que la caricature ne représente pas celui-ci, mais « le pouvoir personnifié », le dessinateur n'ayant que « respect et vénération » pour la personne royale[7]. La dernière modification de cette page a été faite le 19 mai 2021 à 21:20. Ce lien procède de la négation de son existence même. Il ne porte en outre aucun commentaire et l'annotation « Philipon » n'y est pas autographe[23]. Certains auteurs supposent que Daumier a redessiné la version de 1834[25],[21], d'autres se bornant à relever une proximité entre le traitement graphique de Louis-Philippe dans cette dernière version et certaines oeuvres de Daumier[N 4]. Comme le note Philippe Régnier, « l'affectation ultérieure à Louis-Philippe de semblable rondeur indique, s'il en était besoin, la perception sociale qu'avait et que voulait diffuser du roi-citoyen la revue fondée par Philipon »[59]. Cette argumentation a été rapprochée par plusieurs auteurs des analyses d'Ernst Kantorowicz sur le double corps du roi, physique et symbolique[12],[13],[14],[N 2]. Comme l'admet Philipon en 1846, la série de croquis n'a pas été une improvisation à la barre. Les autres, plus ou moins favorables à la Révolution, s'asseoient à la gauche du président (le «côté du Palais-Royal»). Figuration des attaques contre la liberté d'écrire. La Liberté distillant la poire,Casati, 23 juin 1833. Dans la salle du Manège des Tuileries, où se tient l'Assemblée constituante à partir d'octobre 1789, les députés prennent l'habitude de choisir leur place en fonction de leurs affinités politiques. Fabrice Erre souligne le caractère paradoxal de ce succès, eu égard à « l'incongruité » du rapprochement entre le roi et le fruit : « ce fruit ne porte aucune signification première : il ne désigne ni un imbécile ni un visage qui pourrait se « fendre », deux associations d'idées postérieures au dessin de Philipon. Le petit foutriquet se pavane dans son char en forme de poire, « Le personnage allégorique placé dans la balance de l'homme du peuple, et qui est trouvé trop léger, prouvent que les momies seront pesées avec leur mérite et non avec leur argent, Tout en estimant, de manière générale, que, « Ce qui se joue avec la blague politique et qu'illustre la poire, c'est la perte des « deux corps du roi », de tout au-delà du pouvoir, de toute symbolique », L'expression est employée par Elizabeth Menon à propos du développement graphique du personnage de, « un artiste qui, s'il manque d'un talent artistique original, fait preuve d'ambitions entrepreneuriales et se montre désireux et capable d'exploiter le marché prometteur des images lithographiques », La lithographie a été publiée en trois parties, avant et après les, « en examinant bien le personnage de Saint Henry nous paraît ressembler plus à une des poires séditieuses de Philipon qu'à une nécessité de pélerin, L'explication de la planche se contente, pour identifier, La caricature joue sur la polysémie du terme « favoris » qui désigne aussi bien les, « assez claire pour qu'il soit inutile de l'expliquer », « une poire géante en train de pourrir, coupée en tranches pour révéler la famille royale blottie autour d’un trésor là où auraient dû se trouver les pépins ». Le cauchemar de La Fayette,Daumier, 23 février 1832[N 8]. — Et cette ombre projetée sur le mur par le cuisinier qui se chauffe ? Personnages et concepts du gouvernement figurés en dieux de l'Olympe. On ignore s'il s'agit du feuillet composé pendant le procès, d'une copie, ou d'un feuillet préparatoire à la reproduction en fac-similé[23]. La liste des personnages des Aventures de Tintin contient plus de 300 noms (y compris ceux d'animaux). Le caractère exceptionnel de cette association a été relevé par plusieurs auteurs.Selon Sandy Petrey, « la caricature en poire du roi Louis-Philippe est différente de tout autre dessin comique d'un homme au pouvoir [...] À l'opposé d'autres chefs d'état, Louis-Philippe a été si étroitement associé à cette forme graphique particulière, la poire, que tout autre figuration comique de lui en devint erronée [...] La poire est unique. Elle estime que l'association de Louis-Philippe et de la poire est en même temps « injustifiée et indissoluble, arbitraire et faisant autorité » et qu'elle ne procède pas « de la nature du monde, mais d'une opération de sémiose »[48] dont elle souligne trois traits caractéristiques : Frances Trollope, décrivant en 1835 la prolifération sur les murs de Paris de poires « de toutes les grandeurs et de toutes les formes », y voit « l'emblème du mépris des jeunes étudiants pour le monarque régnant »[50]. â Répondre â Fabrice 1 août 2012 à 7 h 04 min Bonjour Christian, Les « attaques » dâOtiorhynque sont ⦠Tournant ainsi en ridicule le corps physique du roi, elles visent son corps symbolique, c'est-à-dire le fondement de sa légitimité[15]. Vous êtes invité(e) à en discuter en page de discussion et à participer à son amélioration de préférence en concertation pour des modifications de fond. De plus, Louis-Philippe ne ressemble pas particulièrement à une poire, quoi qu'en dise certains observateurs ». Il rétablit un semblant d'ordre... et va se coucher. 170 commentaires sur â Lâ Otiorhynque : le roi de la dentelle de feuilles dâarbustes. Au mur, des graffitis de poire. Le lendemain s'ébranle un cortège de 7.000 ou 8.000 femmes en direction de Versailles. Jusqu'au mois de novembre 1831, La Caricature, l'hebdomadaire satirique illustré dirigé par Philipon et publié par Aubert, est poursuivi douze fois pour atteinte à la personne du roi[8]. Philipon reprend à son compte une solution en forme de poire trouvée par le dessinateur Vattier en avril 1831 et inspirée de la « victime de l'ancien système », la « convergence thématique du bourgeois et du juste-milieu, de l'homme et de l'idée » facilitant « la convergence de leur représentation » et ouvrant la voie à ce que Louis-Philippe succombe à son tour, « comme le bourgeois et le juste-milieu, à une dégradation piriforme »[66]. Selon Fabrice Erre, la genèse et le succès de l'analogie de la poire s'analysent à partir de « la convergence graphique des trois éléments constituant la monarchie de Juillet : sa base sociale, son idéologie et son souverain »[54]. La forme de la poire correspond à une synthèse graphique de la représentation du bourgeois, qui est censé être le soutien du régime dirigé par Louis Philippe[55], représenté dans la première lithographie du premier numéro de la Caricature : « la synthèse d'un épicier étroit de la tête et d'un ventru gras du bas, le bourgeois se dessine [...] tout naturellement selon une silhouette piriforme »[56]. Le 1er octobre, à l'Opéra royal de Versailles, un banquet est offert au régiment des Flandres nouvellement arrivé. Il suffira dès lors qu'un groupe d'émeutiers envahisse la Chambre des députés pour qu'un gouvernement soit renversé. En février 1831, Charles Philipon publie une planche lithographique sans titren figurant Louis-Philippe qui souffle des bulles de « mousse de juillet », des promesses telles que « liberté de la presse » ou « La Charte sera une vérité ». La caricature de Louis-Philippe en poire, créée par Charles Philipon en 1831, a connu un immense succès sous la monarchie de Juillet et reste associée à ce roi. Pierre Larousse observe qu'on ne sait pas « qui le premier trouva entre une poire et la face large par la base, étroite et arrondie par le haut du roi-citoyen une ressemblance séditieuse »[32]. Cette expression, censée synthétiser une politique de pacifisme pragmatique à l'international et de modération prudente à l'intérieur[63], est décriée par le parti du mouvement que par le parti de la résistance[64]. La planche lithographiée, tirée à part et vendue sous le titre de La Poire[10] pour contribuer au paiement de l'amende infligée à Philipon[26], est affichée aux vitres du magasin d'Aubert, situé dans le passage Véro-Dodat, où elle suscite des attroupements. La Victime de l'ancien système (et profiteuse du nouveau) que représente cette lithographie évoque tant à une chanson célèbre de Béranger, Le Ventru (1818)[57], qu'à la caractérisation de la royauté bourgeoise comme « système pansu »[58]. La monarchie et l'Assemblée constituante se retrouvent prisonniers de Paris et soumis aux accès d'humeur de ses habitants. Fabrice Erre souligne également le destin unique de l'assimilation de Louis-Philippe à une poire : « Elle a connu en son temps un succès prodigieux dont nous percevons encore l'écho : pour une bonne partie des Français, elle demeure pratiquement la seule image associée à la monarchie de Juillet »[4]. En invitant les juifs de sa capitale à s'établir dans ce quartier, le souverain voulait les soustraire aux violences que leur faisaient subir les musulmans. Les députés hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir s'asseoient sur le côté droit de la salle, par rapport au président de l'Assemblée (ce côté est dit le «côté de la reine»).
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